– L’éclairage quoi ?
– Cyclique …
– On va parler de vélo ?
– pas vraiment …
dans le billet précédent consacré à la Balance des blancs j’ai brièvement montré le problème de la température de couleur de la lumière variant suivant la source lumineuse et comment le corriger (ou le limiter), directement à la prise de vues en sélectionnant la balance de couleurs appropriée au type d’éclairage auquel on est confronté.
Choisir manuellement sa balance des blancs ou faire une BDB personnalisée fonctionne, souvent, généralement, mais pas toujours … Il existe des cas ou le fait de régler manuellement la balance des blancs ne fonctionne pas comme le montrent les vignettes ci-dessous; elles sont extraites d’une rafale d’une seconde :
Sur ces 8 images faites au Canon 7D, les paramètres de prise de vue sont identiques (1/400s, f/6.3, 3200iso, t° couleur 3200k) pourtant elles sont loin d’être les même on voit nettement des différences de luminosité et de couleur.
Sur les 2 premières, pour avoir un cercle central blanc il faut une t° d’environ 2700°k alors que sur les 2 suivantes on est aux alentours des 3000°k.
Constat similaire pour l’exposition, les 2 premières sont plus lumineuses que les 2 suivantes qui manquent de lumière. Les paramètres de prise de vue étant identique c’est donc bien l’éclairage qui varie en qualité et quantité.
Ou pour prendre un exemple concret, voici 2 photos consécutives issues d’une rafale avec les mêmes paramètres de prise de vue :
Pourquoi cette différence de couleur et de luminosité ?
Pour faire simple, on peut dire que c’est à cause de l’éclairage de *¨^$& de la salle.
En réalité, le courant utilisé pour l’éclairage est du courant alternatif, c’est à dire qu’un certain nombre de fois par seconde (50 fois en Europe, 60 fois aux USA) la polarité s’inverse.
Une lampe à incandescence produit de la lumière lorsque son filament s’échauffe dans l’ampoule. Comme il s’agit de courant alternatif, le filament n’est pas allumé en permanence, il subit des cycles de mise sous tension / mise hors tension.
Lors de la mise sous tension, le filament chauffe et produit de la lumière, mais la lumière n’a pas la même intensité et la même couleur suivant que l’on soit au début du cycle, au milieu ou à la fin du cycle (et le principe est le même pour d’autres types d’éclairage : tube fluo, vapeurs de sodium, …).
Comme le changement s’effectue rapidement à raison de 50 ou 60 fois par seconde notre œil ne voit pas ces cycles, par contre l’appareil photo lui est capable de les constater si on travaille avec une vitesse d’obturation relativement brève.
Dans les stades ou salles ou l’éclairage a été correctement étudié, l’éclairage est réparti en plusieurs groupes qui sont synchronisés de manière à ce que les groupes ne soient pas en même temps dans la même partie du cycle.
Comment résoudre / éviter le problème ?
Il n’y a pas vraiment moyen d’éviter le problème. En lumière ambiante,il faudrait que l’éclairage, l’installation électrique soit corrigée, mais il existe néanmoins quelques méthodes pour limiter le problème :
- travailler en RAW comme on l’a vu dans le billet précédent sur la balance des blancs, ce qui permet de corriger la BDB par après, c’est fastidieux mais au moins c’est possible.
- utiliser un flash / éclairer la salle au moyen de Flashs, en réglant les flashs pour que leur puissance dépasse celle de l’éclairage de la salle. Le flash devient alors la source de lumière principale dont on connait la température couleur, et fini, plus de problèmes de BDB aléatoire en fonction des cycles.
- travailler à des vitesses lentes (plus long que 1/50s), ce qui permet d’avoir les différentes phases / cycles; efficace sauf pour les photos de sport si l’on cherche à figer un mouvement …
Enfin une explication claire sur ce phénomène que je ne comprenais pas et qui m’a mis longtemps en échec …
Une question toutefois, tu effectues quand même une BDB manuelle dans ce cadre, est-utile ?
Il vaut mieux la faire sous le 1/50s afin d’avoir la température moyenne ou pas ?
Super site en tout ça !
Moi je fais des photos de volleyball chez les amateurs (dans mon club en fait).
Bonjour,
oui j’essaye quand même de faire un réglage de ma bdb même si je sais qu’il ne sera pas parfait. En général je ne le fais pas à 1/50s sinon j’ai une moyenne mais qui ne m’aide pas beaucoup, je le fait plutot aux alentours de 1/200s.
Merci pour ton commentaire sur le site. Bonnes photos de volley ball !
Bonjour, et merci pour ton article qui comme l’a déjà dit Greg, explique clairement le phénomène. Egalement amateur, ça me serait bien utile pour prendre des photos plus “travaillées”. A bientôt.
bonjour,
article très clair qui confirme mes obesrvations et je pensais bien à cette cause là.
Ma question qui n’est pas photographique, mais pure curiosité, sait-tu comment on fait pour démarrer des groupes d’éclairage avec une dsynchronisation décalée ?
Pour en revenir à la photo, c’est bien sûr une plaie que de devoir retouché la BDB pour beaucoup de photos, en Raw, c’est évident, mais l’emploi du flash pour l’éviter me parait un mauvais conseil, surtout avec un flash puissant.
Outre le fait de la perturbation que le coup de flash peut occasionner, et je me vois mal par exemple au tennis de table utiliser un flash, il y a également un risque de provoquer un décollement de rétine chez un joueur, sachant que comme souvent chez les amateurs, l’éclairage est faible et la puille par ce fait grande ouverte.
Bonjour,
merci pour ton commentaire. Aucune idée par contre comment on (dé)synchronise les groupes d’éclairages et j’ai l’impression qu’avec les éclairages led ce n’est plus nécessaire.
Et effectivement le flash pour des photos d’actions … ou alors comme ca se fait sur de grands événements (NBA, hockey, …) des flashs déportés / situés dans le haut de la salle